Le porte oculaire est solidaire d'une platine circulaire en bois, qui est maintenue plaquée devant l'ouverture pratiquée sur le tube du télescope par des vis et des plaquettes en alu. Cela permet de régler très précisément l'axe du porte oculaire le long de l'axe du miroir secondaire.

Le principe du Crayford est le suivant: c'est un porte oculaire qui fonctionne par translation de l'oculaire, sur le principe de la crémaillère mais sans roue dentée ni crémaillère. Le mouvement se fait par rotation d'un axe tangent au tube porte oculaire, et qui l'entraîne d'avant en arrière par simple frottement. Un système de roulements à billes guide le tube porte oculaire, qui est tenu par triangulation par les roulements et l'axe de réglage, ce qui annule tout jeu. Le mouvement de translation est doux et sans patinage ni jeu parasite.

La pression exercée par l'axe sur le tube allonge est réglable et fournie par deux ressorts qui appuient sur l'axe. Il sont logés dans deux trous sur le dessous du support de l'axe et deux vis nylon de 8mm permettent le réglage de la force d'appui.

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Le tube porte oculaire est un tube PVC de 40 mm qui coulisse facilement dans un manchon de 40mm. Un trou taraudé de 4mm reçoit une vis de blocage en nylon. Pour assurer le maintien de l'oculaire, une astuce consiste à découper une boîte de pellicules photo, à enlever le fond et à la fendre en biais dans le sens de la longueur. La boîte ainsi découpée est introduite dans le tube allonge, l'oculaire est ensuite mis en place, sans jeu ni compression excessive, et le léger bourrelet de plastique de l'ouverture de la boîte évite que le tout ne rentre complètement dans le tube.

Le corps du porte oculaire a été usiné dans un matériau composite de type MDF haute densité dont je ne me souviens plus le nom. Il a l'avantage de s'usiner très facilement (le demi cercle évidé est fait à la scie cloche, sans bavure. La coupe est nette). Il ne se fend pas comme le bois, et peut être taraudé comme un métal. Une pure merveille !

L'axe de 4 mm de diamètre (le plus petit possible) traverse le corps du PO dans un trou usiné assez large (6mm) pour permettre le réglage par translation de l'axe. On voit bien sur la photo les deux vis nylon qui règlent la pression. Elles ont logées dans deux trous taraudés de 8mm qui débouchent dans le logement de l'axe. Deux ressorts poussants sont introduits dans les trous de 8mm et comprimés par les vis nylon contre l'axe. On peut mettre une petite rondelle ou un coulisseau de 8 mm qui assurera le contact avec l'axe, car le contact direct des ressorts sur l'axe produit de désagréables à-coups lors de la mise au point.

L'autre partie de ce PO est également usinée dans ce matériau, en forme de L de 10 mm d'épaisseur et de 35mm de côté (à adapter à votre cas) et quatre mini roulements de 8mm sont vissés. Il doivent être juste en contact avec le tube allonge.

ATTENTION: La profondeur de la pièce en L et donc l'écartement des roulements à billes conditionnera le supplément de tirage apporté par le porte oculaire. Il faut bien en tenir compte pour ne pas se retrouver avec un foyer inaccessible ! En général on prendra 3 cm maxi, pour avoir peu de tirage et suffisamment de robustesse pour que le tube allonge ne bouge pas latéralement.  

Sur l'axe est monté soit une molette en bois (chute de sciage à la scie cloche), soit un accouplement souple (durit essence) qui relie l'axe à un motoréducteur très lent. voir autofocus